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Stage de pastel

il y a 9 ans

Certains artistes dévoilent leurs secrets, j’en ai trouvé un mentor en Ardèche : Marie-Hélène YERNAUX, avec qui j’ai passé une excellente semaine à redécouvrir le pastel.

Tout d’abord on pose le dessin sur un support volontairement plus grand (ici, une feuille de Pastelmat gris foncé), ce qui permet des gestes plus libres et de tester les couleurs tout autour, par choix, celui-ci est soigné pour un rendu réaliste.

On place ensuite les différentes valeurs à la craie blanche, il faut d’ores et déjà avoir le geste léger, le papier devant être chargé progressivement au fil des aplats.

A l’aide d’uniquement de deux craie d’art, une jaune et une rouge, on pose la prédominance chaude de la scène. Les tonalités plus claires sont simplement obtenues grâce à la couche précédente de blanc.

Les zones d’ombres sont traitées avec les complémentaires de ces couleurs, dans un premier temps le violet …

… puis le vert.

La luminosité est travaillée par glacis, avec des pastels tendres très clairs jaune, rosâtre et bleuté. On quitte dorénavant l’univers du dessin pour fondre peu à peu les couleurs entre elles au doigt et les volumes se dessinent enfin.

Le papier est nourri de couleurs sous-jacentes qui feront vibrer les couches supérieures constituées de pastels tendres d’une même gamme, on les devine dans les fondus. Et voilà comment avec un nombre très limité de pastels on arrive à interpréter reflets, transparence et brillance.